Aider la chevêche
Toutes les actions
De nombreuses actions sont possibles pour aider la Chouette Chevêche. Ces actions ont toutes un effet positif sur les autres espèces qui accompagnent la Chevêche.
Vos observations de Chouette Chevêche nous intéressent, car elles peuvent nous permettre de mieux cerner la population ajoulote.
Toutes les observations sont intéressantes : des jeunes oiseaux nourris par des adultes en juin, un chanteur en février, un adulte retrouvé dans une cheminée ou une chevêche écrasée au bord de la route sont tous des indices de présences importants. Vous trouverez les moyens de signaler vos observations au menu « Contact ».
La chevêche est une espèce cavernicole. Elle niche dans les cavités naturelles qu’offrent les vieux arbres, dans des trous de maisons ou de granges, dans des murs ou des tas de bois. Pourtant la chevêche peine de plus en plus à trouver des cavités, car les vieux arbres fruitiers sont moins nombreux et les trous de maisons ou de granges sont souvent comblés lors de renovations de plus en plus nombreuses. Depuis les années septante des nichoirs spécialement prévus pour cette espèce sont posés en Ajoie. Des études récentes ont montré que plus l’offre en cavités et en nichoirs est importante, plus les chances de succès de nidification et d’occupation de nouveaux sites sont élevées.
La pose de nichoirs est gratuite : les personnes intéressées à avoir un nichoir chez eux ou sur leur parcelle de verger peuvent nous contacter (cf. au menu contacts). Nous évaluons au cas par cas si la pose d’un nichoir est faisable !
Planter des arbres c’est assurer les possibilités de nicher, de se nourrir pour les futures générations de Chevêches. Actuellement, le Collectif Chevêche-Ajoie soutient la plantation d’allées d’arbres de haut jet (noyers avant tout, mais d’autres essences sont aussi acceptées) là ou elles auront le plus d’impact pour la Chevêche et le paysage. Grâce à nos partenaires, une aide financière importante permet d’inciter à la réalisation de telles plantations. Plus d’informations sur ce projet au chapitre « Action allées d’arbres » de ce blog.
Le Collectif Chevêche-Ajoie a réalisé de nombreuses plantations d’arbres (plus de 600 arbres fruitiers hautes tiges) pour son propre compte d’abord, puis en collaboration avec le projet VERGERS+ porté par la Fondation Rurale Interjurassienne. Les actions de plantations d’arbres fruitiers se poursuivent : plus d’informations sur ce projet au chapitre « Action vergers » de ce blog.
Nombreuses sont les chevêches qui vivent à proximité des habitations. Certaines nichent et passent toute l’année à l’intérieur des villages et même en pleine ville de Porrentruy la Chevêche a déjà été observée. C’est pourquoi l’entretien sans produits chimiques des surfaces vertes, des gazons et des jardins est aussi important pour la Chevêche, et à ce niveau-là tout le monde peut faire des efforts.
Les jardins et alentours de maisons gérés de manière favorable à la flore et à la faune constituent un garde-manger important pour la Chevêche. De nombreux sites sur internet donnent des conseils dans ce sens (par exemple Charte des jardins / Faites fleurir la biodiversité dans votre jardin / autres sites de référence à venir), et on trouvera de nombreux renseignements dans un ouvrage récent édité par Nos Oiseaux en cliquant ici.
On peut favoriser la vie dans son jardin en plantant des essences indigènes, en laissant se décomposer des vieux tas de bois, en maintenant des parties de pelouses non tondues, en évitant tout recours aux insecticides, herbicides et autres biocides.
Utiliser les fruits des vergers et créer des marchés pour les écouler à long terme est très important si l’on entend conserver un paysage vivant en Ajoie. Chaque consommateur peut apporter son soutien à ce type de produits en consommant du cidre de la région plutôt qu’une boisson sucrée. Les effets de notre consommation sont plus importants qu’il n’y paraît sur l’environnement et le bon sens (consommer local, de saison, bio) est aussi favorable à la Chevêche. Le Collectif Chevêche-Ajoie ne mène pas directement d’actions en ce sens, certaines étant développées par la Fondation rurale interjurassienne avec des résultats prometteurs obtenus avec l’AOP damassine et le projet VERGERS+.
Les éléments naturels tels que les haies, par exemple, sont protégés ne sont plus détruits comme c’était le cas jusque dans les années 80. La banalisation des paysages agricoles a été très forte (arrachage des haie et des arbres, par exemple) surtout dans les années 60-80.
Les éléments naturels sont désormais protégés, mais la banalisation du paysage continue encore aujourd’hui (bétonnage de chemins ruraux / artificialisation des prairies / modifications de la géomorphologie, etc.). La mise en place de petites structures dans la zone agricole telles que haires, tas de pierres, tas de bois, massifs de ronces, fossés d’écoulements, etc. prend très peu de place. Ces structures ont un effet bénéfique très concret sur de nombreuses espèces d’insectes et donc sur l’offre en nourriture pour leur prédateurs.
Des mesures entreprises dans cette direction peuvent être discutées avec nous ou nos partenaires.